Revenons sur cette révolution du club des actionnaires, réservée aux plus qualifiés des investisseurs particuliers.
Le private equity est utilisé pour désigner l’investissement dans l’économie réelle, dans des entreprises innovantes et non cotées en bourse. S’il s’est ouvert au grand public il y a peu de temps, car autrefois réservé aux institutionnels, aujourd'hui, cette branche d’investissement a le vent en poupe. Vous pouvez évidemment investir directement dans l’entreprise de votre choix, ou passer par un gestionnaire de fonds, notamment si vous souhaitez davantage de sécurité dans votre placement. Toutefois, si vous avez des fonds assez conséquents à investir dans le private equity, vous pouvez devenir actionnaire d’une entreprise en rejoignant un club deal.
Qu’est-ce qu’un club deal ?
Un club deal est une structure d'investissement regroupant plusieurs investisseurs dans le but de mettre en commun des capitaux pour investir directement dans des projets spécifiques. Cette structure offre l'avantage de diversifier les investissements sans la complexité de gestion individuelle. Les objectifs principaux incluent la réalisation de plus-values à long terme et l'accès à des opportunités d'investissement habituellement réservées aux institutionnels. La décision d'entrer ou de sortir d'un club deal nécessite une compréhension approfondie des types d'actifs concernés et une évaluation rigoureuse des risques associés.
Ces clubs sont souvent portés par des acteurs privés du secteur financier tels que les banques et les gestionnaires de patrimoine. Les placements sont portés la plupart du temps sur des valeurs mobilières ou des actifs immobiliers qui sont hors de portée des particuliers en dehors de ces réunions de club deal. La création de valeur recherchée porte ainsi sur :
- les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ;
- les fonds de commerce ;
- l’immobilier d’entreprise ;
- l’immobilier d’habitation ;
- les titres de participation dans de petites et moyennes entreprises (PME).
Qui peut prétendre intégrer un club ?
Étant donné que les liquidités investies par les détenteurs sont bloquées pendant la durée du projet et que les horizons de placement sont rarement en dessous de 5 ans, vous devez avoir une stratégie d’investissement qui colle à ces contraintes. De plus, étant donné le risque important engagé lors d’une entrée dans un projet, les clubs doivent s’assurer de trier sur le volet les investisseurs. C’est pour cela que les tickets d’entrée sont généralement au minimum de 100 000 €, mais peuvent tout autant s'élever à 500 000 €, voire à 700 000 €.
La rentabilité du private equity à portée de main
Il faut savoir que vous pouvez tout à fait intégrer un club deal et investir à partir de votre PEA (Plan d’Épargne en Actions), ou alors via un CTO (Compte Titre Ordinaire). Évidemment, pour le PEA, vous devez vérifier l’éligibilité de l’opération, mais si c’est le cas, vous bénéficiez de la fiscalité avantageuse qui lui est associée, soit une exonération de l’impôt sur les revenus au-delà de 5 années de détention du compte. C’est d’ailleurs bien souvent l’une des raisons de l’engouement pour les clubs deals. Toutefois, les sommes étant limitées, vous ne pouvez pas envisager de passer par votre PEA ou PEA-PME si le ticket d’entrée est supérieur à 250 000 €.
En plus, contrairement aux SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), les investisseurs membres de clubs deals peuvent choisir les actifs dans lesquels ils décident d’investir ou non. Toute la maîtrise des risques vous revient donc entièrement.
Au niveau des rendements, des taux de rémunération annuels à 10 % sont généralement prévus, ce qui fait de belles sommes récupérables, étant donné les montants investis. Par ailleurs, le risque de perte partielle ou totale du capital est bel et bien présent et il convient d’en prendre conscience et de ne pas se lancer dans un tel projet à l’aveuglette. Évidemment, en investissant dans des startups innovantes, les taux de rentabilité peuvent devenir plus élevés que toutes vos espérances si l’innovation séduit son marché !