Si les offres d’investissement se multiplient, il n’est pas toujours facile de savoir sur quels critères objectifs se fonder pour choisir son conseiller financier. Nous vous proposons dans cet article quelques astuces pour vous aider à faire votre choix.
Si les offres d’investissement se multiplient, il n’est pas toujours facile de savoir sur quels critères objectifs se fonder pour choisir son conseiller financier. Nous vous proposons dans cet article quelques astuces pour vous aider à faire votre choix, même si in fine, tout n’est pas question uniquement d’objectivité mais aussi d’intuition et des liens qui se tisseront lors d’échanges avec divers conseillers.
L’importance de prendre le temps de choisir le bon conseiller
Chaque placement revêt une dimension financière mais aussi personnelle avec des conséquences potentielles à long-terme sur votre patrimoine et votre épargne. Les montants investis peuvent représenter des années de travail, un héritage ou encore un crédit dont vous devrez assurer le remboursement. Ces aspects rendent le choix de la structure auprès de laquelle vous allez investir d’autant plus important. Il est possible d’investir seul mais le conseil permet de se fier aux recommandations de professionnels et cela peut être vecteur de sur performance
L’idée générale est de trouver un juste équilibre entre :
- l’indispensable compétence du partenaire concernant les aspects patrimoniaux et la définition de votre stratégie d’allocation ;
- un couple frais de gestion et coût global cohérent qui convienne à vos attentes et besoins ;
- et enfin, l’accès aux meilleurs produits d’investissement en fonction de vos appétences notamment en termes de risque et de rendement.
Panorama des différentes typologies d’acteurs
Les banques de détail
Dans le modèle traditionnel français, les banques de détail fournissent tous les produits et services financiers, de la tenue de compte aux moyens de paiement, le financement et les produits de placement. L’avantage principal est celui d’une formule « tout sous le même toit » avec un interlocuteur principal qui connaît vos sujets bien qu’il ait un volume important de clients (environ 1000 clients par conseiller). L'écueil réside dans le fait que les opportunités d’investissement proposées seront généralement limitées aux produits de la banque elle-même, « l’architecture ouverte » (une offre provenant de plusieurs distributeurs différents) y étant encore très réduite. Les chargés de clientèle sont formés aux produits d’investissement classiques proposés par la banque mais ne garantiront pas un accompagnement global réparti selon diverses classes d’actifs. Enfin, l’offre de formules non cotées y est souvent inexistante.
Les banques privées
Réservées aux patrimoines importants (à partir de 3 à 5 M€ de patrimoine en général), les banques privées offrent des services « sur-mesure » avec une attention toute particulière accordée à chacun de leurs clients. En matière de formules d’investissement, on y trouve le plus souvent un certain accès aux produits externes (opportunités d’investissement extérieures à celles de la banque) et des conseillers qui disposent de connaissances profondes sur une grande variété d’univers d’investissement, du patrimoine ou encore du juridique. Le client dispose d’une relation avec un interlocuteur privilégié qui prend le soin de se référer à l’équipe pluridisciplinaire d’experts et de lui proposer une synthèse. Les produits proposés à l’investissement sont toutefois limités par le fait que l’entité est fréquemment la filiale (ou le département) d’une banque traditionnelle. L’offre de produits financiers non cotés est réduite ou conditionnée à des montants très importants. Enfin, les frais de gestion de ce type de structure sont particulièrement élevés. Cette offre est certes très qualitative mais elle ne prend pas en compte l’ensemble des offres d’investissement alternatives et digitales.
Les Family Offices
Les Family Offices sont des structures mises en place à l’origine pour gérer le patrimoine d’une famille, souvent actionnaire historique d’un groupe industriel (grande distribution, automobile, etc...). Après plusieurs générations, les descendants sont de plus en plus nombreux et l’accès à la liquidité est souvent compliqué. La création d’une structure de gestion collective est alors nécessaire. Progressivement, les Family Offices se transforment en fonds d’investissement classiques et diversifient leurs actifs (ils investissent dans d’autres entités que le groupe industriel historique), en ouvrant les souscriptions à des investisseurs n’appartenant pas à la famille. L’association française des family offices indique que les clients de ces entités disposent chacun d’un patrimoine financier supérieur à 10 M€. Ce n’est donc pas une solution accessible pour la majorité des bourses.
Les Conseillers en Gestion de Patrimoine (CGP)
Les CGP (ou CGPI pour Indépendants) sont habituellement de petites structures (elles peuvent même se réduire à une personne) qui visent à s’attacher une clientèle patrimoniale intermédiaire. Ils proposent des produits qui sont fournis par leurs partenaires (ils en ont généralement plusieurs). Les CGP ont la particularité de ne pas proposer de « produits maison » (même s’ils tendent à distribuer essentiellement ou totalement ceux de leurs partenaires). La profession rassemble des CGP de différents horizons professionnels (anciens conseillers bancaires, anciens experts comptables, anciens employés de charge notariale).
Les spécialistes sectoriels
Ce sont ceux qui choisissent de se spécialiser dans un secteur particulier. Ils tendent à se développer en France, à l’instar de ce que l’on voit depuis plus longtemps dans de nombreux marchés étrangers. Les investisseurs recherchent de plus en plus de la diversification et répartissent leurs placements chez différents « fournisseurs » choisissant, verticale par verticale, le meilleur partenaire possible (les anglo saxons appellent cette approche le « best in breed »).
On distingue les acteurs traditionnels, généralement spécialisés dans un secteur donné (immobilier, art), les fonds spécialisés (rarement ouverts aux particuliers) et les fintechs, qui introduisent une forte composante de parcours numérique, une proximité avec le non coté et des classes d’actifs souvent peu accessibles aux particuliers, comme le propose Anaxago.
Découvrir nos opportunités d'investissement
Alors, comment choisir ?
S’il faut bien admettre que certains des partenaires présentés sont accessibles à une tranche infime de la population (la plus aisée), l’essor de nouveaux acteurs notamment en ligne laisse un éventail intéressant de choix pour vos placements. Pour prendre la meilleure décision possible, il est judicieux de bien identifier vos critères de choix et de les formuler le plus simplement possible.
Afin de vous accompagner dans ce processus, nous vous proposons une méthode fondée sur des questionnements élémentaires.
La première question à se poser est celle du conflit d’intérêt : pourquoi le conseiller financier me pousse-t-il à investir dans cette formule ?
Ensuite, l’expérience de la personne et de la structure à qui vous confiez votre épargne est essentielle. Avant de vous engager, vous pouvez demander leur « track record » afin d’avoir une vision réelle et surtout les performances passées générées.
Concernant les frais associés (ex honoraires de conseils, frais de gestion, coûts de transaction), la question à se poser est celle du niveau global, mais surtout du rapport coût avantage. Pour quel service précis je paie ? Pour de petits avantages (un joli vernis) ou pour de vraies compétences de sélection des opportunités, de conseils, et des gestionnaires ?
Enfin, une fois que le type d’acteur est arrêté, la qualité du dialogue, la disponibilité des interlocuteurs, leur compétence, le conseil et la manière dont vous « sentez » le contact vous permettront de choisir le partenaire spécifiquement.
Une fois le bon partenaire trouvé et la stratégie d’investissement définie, débutera une course de fond dans laquelle il ne faudra pas perdre l’objectif de vue ni paniquer si le marché s’avère fluctuant à court-terme. Il conviendra de rebalancer régulièrement son portefeuille, de sécuriser progressivement vos actifs et d’arrêter une stratégie précise pour les flux à venir afin de bien capitaliser les gains obtenus grâce aux premiers investissements.