Pour l’année 2017, c’est un record : la French Tech a vu ses startups passer la barre des 3 milliards de dollars de financement. Plus impressionnant encore, le nombre d’opérations réalisées qui croît de 45% entre 2016 et 2017 : on passe de 513 opérations réalisées en 2016 à 743 en 2017.
Décidément, les start-ups Françaises ont la côte !
En cause : un fort appétit pour investir dans les startups Françaises renforcé par un climat entrepreneurial particulièrement clément et plusieurs signaux positifs envoyés à l’international.
En 2017, le gouvernement Macron annonçait d’ailleurs la création d’un fonds public de 10 milliards d’euros destiné à soutenir l’innovation, à l’occasion du salon Viva Technology.
Du côté des initiatives privées, saluons le succès de l’incubateur géant Station F qui a pour ambition de devenir le plus grand incubateur de startups du monde tout en envoyant un message très positif aux investisseurs étrangers, rassurés par le dynamisme Français.
Des disparités géographiques prononcées
Bien que le dynamisme en matière d’investissement dans les startups concerne la France entière, l’essentiel des investissements est en réalité concentré à Paris.
Cela est dû à plusieurs facteurs : la concentration des acteurs de l’investissement dans la capitale, l’abondance d’établissements de l’enseignement supérieur et la multiplication des structures et programmes dédiés à l’entreprenariat à Paris.
Sur le plan Européen, la France est en troisième position derrière l’Allemagne (14% des investissements Européens dans les startups) et l’écrasant Royaume-Uni (39% des investissements).
Si la France est en forte croissance sur le capital risque, il lui reste cependant une marge de progression immense en comparaison avec son voisin d’outre-manche qui continue d’attirer et de produire l’essentiel des deals pour les startups, malgré l’annonce du "Brexit".
Sur le plan mondial, on peut cependant relativiser l’importance des levées de fonds Françaises en la comparant aux levées de fonds géantes Chinoises et Américaines.
En 2017, la levée de fonds Française la plus importante a été menée par Actility pour un montant total de 70 millions d’euros.
À titre de comparaison, les deux plus grosses levées de fond de startups Chinoises en 2017 (Didi-Chuxing et Meituan-Dianping) ont totalisé un montant de 6 milliards d’euros.
Quels sont les secteurs les plus attractifs ?
Sans surprise, c’est le secteur Internet qui remporte la palme des levées de fonds Françaises.
Avec un top 3 des levées de fonds 100% Internet, il n’est pas surprenant que le secteur totalise plus de 60% des levées de fonds, devançant largement les autres secteurs dont le hardware informatique et le mobile.
Zoom sur le crowdfunding Français en 2017
Pour le crowdfunding français, 2017 signe une année exceptionnelle qui s’inscrit dans le dynamisme du financement Français actuel.
Entre 2016 et 2017, l’écosystème français signe une croissance de 45% des fonds levés en crowdfunding : on passe de 234 millions d’euros levés par ce mode de financement en 2016 à 336 millions en 2017.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, le financement participatif a explosé entre 2016 et 2017 : le nombre de financeurs est passé de 2.6 millions à 3.9 millions en une année, soit une croissance de 50%.
Au cœur de cette démocratisation du crowdfunding, c’est la multiplication des outils financiers mis à la disposition des particuliers qui a permis cette ouverture soudaine : titres participatifs, mini-bons et émissions obligataires jusque-là réservés aux investisseurs institutionnels et professionnels.
Au niveau de la répartition des fonds levés, c’est le secteur économique qui mène la danse, loin devant le secteur culturel et le secteur social.
En première ligne, l’immobilier désormais accessible en financement participatif attire de nombreux particuliers et investisseurs en crowdfunding : il représente 42% des fonds levés dans le secteur économique en 2017.