Une newsletter dédiée à l'investissement et aux finances personnelles, chaque dimanche dans vos emails. Avec un zeste de lifestyle et recommandations gourmandes et culturelles pour agrémenter le tout !
K.O
Bonjour à tous,
Il est désormais clair pour tout le monde que loin de suivre le process créatif longuement décrit ici, je termine les newsletters dans l’urgence le samedi et qu’une fois n’est pas coutume la semaine dernière j’ai appuyé sur le bouton envoyer au lieu de programmer….Mille excuses pour cette fausse manipulation, on reprend le cours normal du programme cette semaine.
Trois semaines que je me retiens d’en parler. Aussi parce que je suis loin d’être une experte du sujet mais Marc Fiorentino a pris le temps de mardi de dresser avec sa maestria habituelle une explication limpide de ce qui se passe dans l’industrie bancaire en ce moment. Détails ci-dessous.
Pierre papier cette semaine avec quelques SCPI triées sur le volet, car avec un taux de distribution 2022 qui s’en sort plus que bien les SCPI restent une classe d’actifs incontournables dans un portefeuille d’investissement immobilier bien diversifié.
Ah le rapport du GIEC… fièrement 2% de temps d’audience média la semaine dernière (j’exagère à peine), c’est le rapport donc on vous parle tout le temps et que vous n’avez jamais lu (je plaide coupable). Mais c’est quoi le rapport du GIEC en fait ? Déjà le GIEC c’est un groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat au sein des nations unies. Le groupement a publié une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Le dernier est sorti la semaine dernière et je partage avec vous sa synthèse la plus pertinente.
Bon et pour me détendre parfois le weekend quand je fais des fausses manips en partie dues à la fatigue parentale je me console en regardant ce compte Instagram…(attention c’est pointu).
L'OPPORTUNITÉ DE LA SEMAINE
Nos SCPI
Un peu d'histoire déjà (merci wikipédia, mais franchement c'était très clair).
La première solution d'investissement collectif en immobilier professionnel apparaît en France en 1964, date à laquelle est créée une société intitulée « La Civile Foncière ». Celle-ci a pour unique objectif d'acheter des immeubles et des locaux commerciaux pour les louer à des entreprises et des commerçants en redistribuant les loyers à ses actionnaires. D'autres initiatives semblables sont lancées dans la foulée. En 1968 est créée sur le même modèle la société intitulée « Épargne foncière », qui a connu diverses mutations par la suite et constitue de nos jours la plus ancienne SCPI toujours en activité, gérée par La Française REM.
En 1970, une loi crée officiellement le statut de « société civile de placement immobilier » (SCPI) et en encadre dès lors les principes de gestion. Ces produits d'épargne deviennent régis par la Commission des opérations de bourse, créée en 1967, qui constitue l'ancêtre de l'Autorité des marchés financiers.
L'investissement en SCPI est alors très confidentiel : il est surtout proposé à des clients fortunés en banque privée. Il faut attendre 1985 pour que ces produits d'investissement se développent réellement auprès du grand public. Les encours gérés sur ce type de placement progressent rapidement pour atteindre en 1990 11,5 milliards de francs. À partir de 1991, le reflux des prix de l'immobilier en France, qui s'observe tout au long des années 1990, constitue un contexte défavorable pour les détenteurs de parts de SCPI. La forte hausse des prix de l'immobilier en France dans les années 2000 attire de nouveaux investisseurs. Après la crise financière de 2008 et surtout après la crise de la dette dans la zone euro de 2011, la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne entraîne une très forte baisse des taux sur les marchés obligataires, qui inclut le marché des emprunts d'État dont les rendements deviennent parfois négatifs. Par extension, le phénomène se traduit par une baisse progressive des rendements des « fonds en euros » d'assurance-vie, alors que les SCPI conservent des rendements relativement élevés de l'ordre de 4 à 5% par an. Dans ce contexte, les SCPI continuent d'attirer de nouveaux investisseurs cherchant à bénéficier d'un rendement plus attractif pour leurs placements, malgré un risque financier également plus élevé que les supports précédemment cités.
En 2022 les SCPI ont connu un nouveau record de collecte s'élevant à plus de 10 milliards d'euros avec une capitalisation avoisinant les 100 milliards d'euros et un taux de distribution moyen sur l'année de 4,53%.
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LE HOLD UP DES BANQUES
Le sujet Marc Fiorentino du mois
Les attaques contre les banques se multiplient. Si pour certaines, comme la Silicon Valley Bank, les raisons des attaques étaient liées à des erreurs de gestion, on assiste et on va continuer à assister à de plus en plus d'attaques de banque sans raison particulière. Désolé c'est un peu technique. Mais ça vaut le coup de vous accrocher pour comprendre.
PAS BESOIN D'ARMES Pour braquer une grosse banque aujourd'hui. Les hedge funds, les fonds spéculatifs, l'ont compris. Il suffit de se mettre à plusieurs pour viser une banque, faire chuter son cours et ramasser la mise. Cette technique d'attaque contre les banques a été utilisée par le passé contre les monnaies les plus sensibles, notamment les monnaies des pays européens les plus faibles avant l'euro.
LA TECHNIQUE Choisissez une banque qui, de préférence, a des problèmes internes ou la réputation d'avoir régulièrement des difficultés. Vendez l'action de cette banque à découvert (on peut vendre des actions qu'on n'a pas en les "empruntant"), le but étant de les racheter beaucoup moins chères et d'empocher le bénéfice. En même temps, achetez le CDS de cette banque. Le CDS est une assurance contre la faillite d'une banque, plus la banque est sous pression, plus le cours du CDS flambe. Jusque-là vous suivez ? Vous avez passé le plus dur.
SI VOUS ÊTES PLUSIEURS...à faire la même chose avec de grosses munitions, il se passe ce qu'il s'est passé jeudi sur la Deutsche Bank. Le cours baisse de plus de 10% car vous êtes plusieurs à vendre l'action. Le CDS s'envole car vous êtes plusieurs à l'acheter. Dès lors, les commentaires du type "La Deutsche Bank sous pression" se multiplient. Et les déposants, qui voient ces titres et qui voient l'action de leurs banques chuter, commencent à paniquer et à sortir leur argent. Ce qui s'est passé pour la SVB et pour le Crédit Suisse.
ET PLUS L'ARGENT SORT Plus les clients de la banque retirent, et plus la banque est en difficulté. Cette fois-ci, la difficulté est réelle. L'adage "il n'y a pas de fumée sans feu" fonctionne, la fumée dans ce cas est la baisse, artificiellement provoquée par les ventes d'actions et les achats de CDS.
ET LÀ Deux scénarios : - soit les difficultés engendrées par la panique provoque la faillite ou un sauvetage à la casse de la banque, et là c'est le jackpot car l'action ne vaut plus rien et les CDS valent une fortune. - soit la banque parvient à sortir de cette mauvaise passe en démontrant sa solidité, mais entre-temps le cours aura suffisamment baissé pour que les bénéfices des fonds spéculatifs soient très élevés.
UN HOLD-UP MODERNE Faire sauter une banque sans prendre de risque physique... Une attaque à main armée. Des attaques particulièrement faciles en ce moment car le contexte de hausses rapides de taux d'intérêt a créé une ambiance d'incertitude et amplifie les craintes, quelles qu'elles soient. Après la Deutsche Bank, je ne serais pas surpris qu'une banque italienne soit la cible d'un prochain hold-up.
RAPPORT DU GIEC
La synthèse
Le rapport de synthèse (SYR) du sixième rapport d’évaluation du GIEC est enfin sorti. Il résume l’état des connaissances du changement climatique, de ses impacts et risques généralisés, ainsi que de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à celui-ci.
Ce rapport met l’accent sur l’interdépendance du climat, des écosystèmes et de la biodiversité, ainsi que des sociétés humaines ; la valeur des diverses formes de connaissances ; et les liens étroits entre l’adaptation au changement climatique, l’atténuation de ses effets, et la gestion des risques.
Il met également en évidence les pertes et préjudices (article à lire sur le sujet) que nous subissons déjà et que nous continuerons à subir à l’avenir, frappant particulièrement les personnes et les écosystèmes les plus vulnérables.
Pour faciliter la lecture, cet article revient sur les principaux points de ce rapport de synthèse du GIEC, puis y répond sous forme de Q&A afin de clarifier certaines idées reçues qui avaient beaucoup circulé lors de la sortie du dernier rapport. Lire la suite sur le site de Bon Pote.