Qu’est-ce que le Private Equity ? Définition et principe
Le capital-investissement fait peau neuve pour accueillir les investisseurs privés depuis peu. Si vous désirez diversifier vos placements et ne plus vous contenter que d’une certaine classe d’actifs négociables en bourse, alors le private equity peut vous séduire. Il offre des possibilités multiples dans le non coté et balaye les secteurs de l’immobilier à la finance. Pour en savoir davantage, décryptons son fonctionnement.
Private Equity : définition
La dénomination « private equity » ou « capital-investissement » désigne un ensemble de stratégies d’investissement financier dans des actions de sociétés non cotées sur les marchés boursiers. En pratique, vous prenez participation à ces dernières, souvent par le biais de fonds spécialisés.
En achetant des parts de fonds, vous placez votre argent dans ces valeurs mobilières pendant une période de 3 à 7 ans. La plus-value générée sera forcément due à la croissance, ainsi qu’au développement des entreprises soutenues. D’ailleurs, certaines finiront par être introduites en Bourse grâce à de tels apports.
Les apports de la loi PACTE sur les fonds d’investissement spécialisé
La loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) a été adoptée le 11 avril 2019 par l’Assemblée Nationale. Ce dispositif marque le début de l’ouverture du private equity aux investisseurs privés. Son objectif est de favoriser l’apport de liquidités des particuliers vers l’économie réelle du pays et donc vers le capital-investissement.
Grâce à l’adoption de ce texte, les fonds de private equity sont désormais éligible via une assurance vie. Vous pouvez allouer jusqu’à 50 % de votre contrat en capital-investissement. Pour rendre cela possible, les compagnies d’assurance référencent ces fonds privés en unités de compte. De plus, l’ICO (Initial Coin Offering) est une nouvelle méthode de levée de fonds encadrée également par cette loi PACTE. Elle permet aux entreprises de financer ses projets grâce à l’émission d’actifs sous forme de jetons numériques ou token.
L’accessibilité du capital-investissement via le crowdequity
Tout comme le crowdfunding immobilier est une méthode de financement participatif consacrée à l’immobilier, le crowdequity en est une par actions. Désignée aussi equity crowdfunding, cette manière de mettre en place une levée de fonds a été créée en 2014. Elle permet aux entreprises non cotées en bourse de se lancer ou d’accélérer leur développement grâce à un apport extérieur provenant d’investisseurs privés.
Pour le particulier, c’est un moyen encore une fois de contourner le circuit d’investissement classique, évitant ainsi les fluctuations des marchés financiers. Ainsi, vous achetez des actions de sociétés, mais en dehors des places boursières, simplement de gré à gré.
De plus plus de startup se tournent vers le private equity pour lever des fonds
L’ouverture du capital-investissement au-delà des institutionnels a révolutionné l’avenir de beaucoup de jeunes pousses françaises. En effet, les investisseurs privés sont nombreux à répondre à l’appel du besoin de financement de ces startups, toujours plus ambitieuses et innovantes.
En fonction de la maturité de l’entreprise dont il est question, vous avez le choix entre deux types de placements principaux :
1. Le capital-amorçage : il s’agit d’apporter sa participation financière lors du lancement d’une société. Son activité n’a pas encore démarré, mais son projet est défini, ainsi que son business plan. Dans ce cas de figure, votre mise de fonds permet à la startup de subvenir à ses premières dépenses lors de son démarrage.
2. Le capital-développement : ici, la jeune entreprise est déjà en activité. Elle cherche à accélérer sa croissance grâce aux moyens d’un financement externe. C’est en cela que votre épargne va servir. Par exemple, cela peut s’apparenter au déploiement de la startup à l’international, ou encore au lancement d’une nouvelle gamme de produits, d’un nouveau logiciel, etc.
Tous les domaines confondus sont concernés par ces nouveaux genres de levées de fonds. Sans oublier votre devoir de précaution en tant qu’investisseur (due diligence), il existe 3 secteurs économiques intéressants pour placer votre argent dans des fonds d’investissement non cotés.
Les licornes françaises : zoom sur 3 secteurs d’investissement dans la FrenchTech pour investir en private equity
1. MedTech : apporter sa participation financière à l’innovation au service de la santé
Les licornes françaises ou french unicorn, sont des startups qui sont valorisées à plus de 1 milliard d’euros. L’écosystème de l’entrepreneuriat s’est élargi à mesure que le numérique a explosé, favorisant la naissance de la FrenchTech. Tout un jargon en a découlé pour parler des différents domaines d’activités de ces jeunes pousses dynamiques.
Ainsi, la MedTech est le terme utilisé pour désigner les startups qui possèdent l’ambition de révolutionner la médecine grâce à la technologie. En France, ce marché représente approximativement 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Plus de 1 300 sociétés s’adonnent à la création et à la vente de dispositifs médicaux.
Ces acteurs innovants de la médecine de demain nécessitent des circuits de recherches et développement plus courts que pour la création de médicaments. Ce détail leur procure une meilleure visibilité publique, ce qui incite de nombreux investisseurs privés à y investir.
2. PropTech : pour investir dans l’industrie immobilière autrement
La notion de PropTech peut s’avérer floue, mais il s’agit de l’utilisation du numérique pour développer l’immobilier « 2.0 ». Ce dénominatif regroupe chaque jeune entreprise qui fournit des produits technologiques et innovants pour le marché de l’immobilier.
Encore très jeune, la french PropTech tend à faire grandir son mouvement. Ses capacités d’actions se trouvent autant dans la mobilité, que dans la construction, l’aspect foncier ou simplement l’industrie immobilière au sens large. Ces nouvelles startups de l’immobilier sont à suivre de près, car elles demeurent en recherche permanente et exponentielle de porteurs de parts pour continuer à se développer.
3. FinTech : accroître les performances des technologies financières
Enfin, la FinTech s’avère un mouvement consacré aux sujets financiers. En effet, l’abréviation combine les termes anglophones financial et technologies. Dans un spectre étendu, la FinTech regroupe toutes les sociétés proposant des solutions visant à améliorer ou à repenser les contours du secteur financier.
Plusieurs types d’entreprises se trouvent au centre de cet élan technologique, tels que :
En bousculant les systèmes traditionnels, les jeunes pousses de la FinTech obligent peu à peu les géants historiques à suivre leurs pas pour se réinventer. D’ailleurs, PayPal était déjà de la partie avec sa solution sécurisante pour simplifier le paiement en ligne.
Le capital-investissement : une démocratisation grâce aux rendements élevés de ces gammes de fonds ?
Avant de placer une partie de son épargne en capital-investissement, vous devez prendre en compte que c’est un marché non liquide. De ce fait, vous ne devez absolument pas compter sur la rétrocession de vos capitaux et bénéfices potentiels à court et moyen terme.
Il est vrai qu’en tant qu’investisseur, la recherche du meilleur ratio rendement-risque dans un placement est présente. En vous tournant vers le private equity, la rentabilité s’avère plus élevée que si vous achetez des actions en bourse. Proportionnellement, le risque se trouve plus important.
Quoi qu’il en soit, vous pouvez espérer de beaux rendements avoisinant les 10 % net de frais annuels, voire plus. Tout dépend des effets de levier mis en place par les sociétés de gestion de portefeuille en question.